vendredi 13 novembre 2015

Chicken Factory, une expérience à la Angry Birds

29 Octobre 2014:

Cela fait maintenant 1 jour que mon nouveau visa a été accepté!

Je suis donc reparti pour une nouvelle année Down Under.
Certes le plus dur a été fait (trouver ces fameux jours de travail en région agricole), mais encore faut-il subvenir à ses besoins!
Je me dois donc d'accepter de nouvelles missions en attendant d'un mieux.

Hier, j'ai reçu une offre où il était question de "capturer des bébés poulets", pour les changer de cages.
A première vu il s'agit d'une expérience marrante, où l'on s'imagine des poussins
un peu comme ça quoi...


où à la limite comme ça:




...Bon ce serait vous mentir de dire que je n'avais pas envisagé cette possibilité également mais...




Comment dire que j'allais être grandement déçu?





Comme pour l'usine d’œufs, je suis de retour à Pittsworth, soit à 50km de mon domicile. La réalité dépasse bien vite la fiction, en arrivant dans cet entrepôt, je suis rattrapé par une odeur nauséabonde, des piaulements plaintifs de poulets qui n'ont rien de petits poussins adorables, des plumes qui volent dans tous les sens car de gros ventilateurs brassent le tout dans une énorme confusion.

A l’entrée de l’entrepôt, un panneau rappelant toutes les différentes maladies transmissibles du poulet à l’être humain place bien vite le décors.

L’hygiène devient alors vitale!

Il est 4h30 du matin, avant de pénétrer dans la première chambre (le premier Shed), 1ère douche.
J'enfile par la suite mes vêtements de travail, et je me retrouve dans le Shed n1 (voir photo ci-dessus).
Le travail consiste à ouvrir les cages, chopper les poulets, et les mettre dans cette espèce de volière sur roulette que l'on transporte.
Au départ, on y va doucement, on prend un poulet, puis au fur et à mesure de la journée, entre l'énervement, les attaques répétitives, la fatigue, et surtout l'envie d'en finir au plus vite, on en prend 3 dans chaque main et on les jette au plus vite dans les cages.
Difficile dans ces conditions là d'imaginer avoir quelconque pause ne serait-ce pour aller au toilette, ou encore boire un coup.

Une fois que l'on a fini de transvaser tous les poulets du Shed n1, il est temps d'aller à la douche pour la seconde fois.

Nous prenons ensuite notre véhicule, direction un autre Shed, pour faire le travail inverse, c'est-à-dire les remettre dans leurs nouvelles cages.
Le travail est insoutenable, pèse sur les bras, le dos, les poignets à force de faire le même mouvement pendant des heures.
Le pire dans tout ça, les plumes qui collent à la peau et qui donnent cette sensation de démangeaison pire que des moustiques ou des sandflies, j'ai bien cru que j'allais devenir fou!

Bien évidemment, douche avant de se rendre dans ce shed, et douche à la sortie.
Quand on voit le nombres de maladies potentiellement transmissibles, on ne tente pas le diable, et c'est le seul luxe que l'on peut se payer, une bonne douche chaude.

 Au total, j'aurais passé deux jours dans cette usine, mais sans nul doute les deux jours de travail les plus difficiles de ma vie.
15h par jour, sans compter les 2 heures perdues pour se rendre au boulot et revenir.

En gros, je pars le matin il fait nuit, je rentre il fait nuit.
A croire que les journées à Pittsworth n'ont pas la même durée...

En bref, plus jamais une usine de poulets en Australie ;)



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