Ma première bougie en Australie: 1 AN au pays des kangourous!

14 Novembre 2014:

Et voilà c'est fait!

Aujourd'hui je souffle ma première bougie en Australie!

Cette première année aura été on ne peut plus riche en émotions, parsemé de doutes, de rencontres et de rebondissements.

Voici le bilan de cette année en chiffres...

1 an en Australie c'est:

- 37 nationalités rencontrées
- 3 états visités (Queensland, New South Wales, Victoria)
- Un bon 20 000km parcouru depuis la France.
- Des paysages divers
- Des dizaines de jobs différents
- Des habitions allant de la tente en passant par les hostels backpackers, maisons et appartements luxurieux.
- Des tunes
- Des galères
- Des caisses
- Des aventures d'un soir
- Des réveils me rappelant que j'approche la 30aine
- D'autres l'inverse
- Des rencontres
- Des belles
- Des potos
- Des photos
- Des délires

 Le kiff, la vie, la vraie...

Voici résumé sur une carte, l'itinéraire de ma 1ère année.

Merci à toutes celles et ceux qui ont participés de près comme de loin à cette aventure, rendez-vous dès maintenant pour la 2ème année et des projets plein la tête.

L'année s'annonce belle!!!

Chicken Factory, une expérience à la Angry Birds

29 Octobre 2014:

Cela fait maintenant 1 jour que mon nouveau visa a été accepté!
Je suis donc reparti pour une nouvelle année Down Under.
Certes le plus dur a été fait (trouver ces fameux jours de travail en région agricole), mais encore faut-il subvenir à ses besoins!
Je me dois donc d'accepter de nouvelles missions en attendant d'un mieux.

Hier, j'ai reçu une offre où il était question de "capturer des bébés poulets", pour les changer de cages.
A première vu il s'agit d'une expérience marrante, où l'on s'imagine des poussins
un peu comme ça quoi...

où à la limite comme ça:

...Bon ce serait vous mentir de dire que je n'avais pas envisagé cette possibilité également mais...

Comment dire que j'allais être grandement déçu?

Comme pour l'usine d’œufs, je suis de retour à Pittsworth, soit à 50km de mon domicile. La réalité dépasse bien vite la fiction, en arrivant dans cet entrepôt, je suis rattrapé par une odeur nauséabonde, des piaulements plaintifs de poulets qui n'ont rien de petits poussins adorables, des plumes qui volent dans tous les sens car de gros ventilateurs brassent le tout dans une énorme confusion.

A l’entrée de l’entrepôt, un panneau rappelant toutes les différentes maladies transmissibles du poulet à l’être humain place bien vite le décors.

L’hygiène devient alors vitale!

Il est 4h30 du matin, avant de pénétrer dans la première chambre (le premier Shed), 1ère douche.

J'enfile par la suite mes vêtements de travail, et je me retrouve dans le Shed n1 (voir photo ci-dessus).

Le travail consiste à ouvrir les cages, chopper les poulets, et les mettre dans cette espèce de volière sur roulette que l'on transporte.

Au départ, on y va doucement, on prend un poulet, puis au fur et à mesure de la journée, entre l'énervement, les attaques répétitives, la fatigue, et surtout l'envie d'en finir au plus vite, on en prend 3 dans chaque main et on les jette au plus vite dans les cages.

Difficile dans ces conditions là d'imaginer avoir quelconque pause ne serait-ce pour aller au toilette, ou encore boire un coup.

Une fois que l'on a fini de transvaser tous les poulets du Shed n1, il est temps d'aller à la douche pour la seconde fois.

Nous prenons ensuite notre véhicule, direction un autre Shed, pour faire le travail inverse, c'est-à-dire les remettre dans leurs nouvelles cages.

Le travail est insoutenable, pèse sur les bras, le dos, les poignets à force de faire le même mouvement pendant des heures.

Le pire dans tout ça, les plumes qui collent à la peau et qui donnent cette sensation de démangeaison pire que des moustiques ou des sandflies, j'ai bien cru que j'allais devenir fou!

Bien évidemment, douche avant de se rendre dans ce shed, et douche à la sortie.

Quand on voit le nombres de maladies potentiellement transmissibles, on ne tente pas le diable, et c'est le seul luxe que l'on peut se payer, une bonne douche chaude.

 Au total, j'aurais passé deux jours dans cette usine, mais sans nul doute les deux jours de travail les plus difficiles de ma vie.

15h par jour, sans compter les 2 heures perdues pour se rendre au boulot et revenir.

En gros, je pars le matin il fait nuit, je rentre il fait nuit.

A croire que les journées à Pittsworth n'ont pas la même durée...

En bref, plus jamais une usine de poulets en Australie ;)

2eme visa ou pas?

27 Octobre 2014.

C'est officiel depuis quelques jours, j'ai réuni le nombre de jours de travail suffisant pour tenter ma chance pour un second visa.
J'attendais juste de réunir tous les papiers, et quelques jours de rab histoire d'assurer mes arrières.

Il est 20h, je suis avec un de mes potes Anglais, qui va faire sa demande également.
Il a beau être Anglais, il est tellement stressé avec cette histoire de visa, qu'il me demande limite tous les 2 mots ce qu'on est censé répondre, une franche rigolade!

D'ailleurs à ce propos, nous commençons à faire notre demande et soudain le système bug, pour tous les deux.

Après quelques minutes d’hésitation, nous nous rendons compte que nous avons fait notre demande pour un 1er visa, et non un renouvèlement, il est donc normal que cela ne fonctionne pas, sachant que nous sommes reconnu par le système comme étant déjà en Australie...bref, un moment de panique pour rien, nous finissons la demande en ligne, et maintenant on croise les doigts.

[...]



28 Octobre 2014.

Curieux et sans doute excité de connaitre la réponse, je me lève à 7h du matin, je me dirige dans le salon de la maison et je découvre mon pote déjà debout lui aussi à sautiller dans tous les sens.
A priori le visa lui a été accordé, d’après ses dire à 1h30 du matin.
Ne pouvant pas dormir à l’idée de devoir quitter le pays en cas de refus, il a passé sa nuit les yeux rivés sur l’écran à rafraîchir la page de ses mails jusqu'au couperet final.

Il a même tenté de m'appeler sur mon portable, mais j’étais sur silencieux.
Bref, je m'active pour ouvrir ma boite mail et là je découvre:

".......This is to advise that you have been granted a Working Holiday Visa, Subclass 417, on 27 October 2014."

Ma joie explose, on s'prend dans les bras et on chante et danse comme des cons, heureux de notre succès, après pas mal d'embrouilles pour tous les deux.

L'objectif numéro 1 est donc bel et bien acquis, nous resterons une année de plus en Australie, mais en attendant moi, je retourne me coucher il est 8h du matin et j'ai encore la tête dans les nuages...

Dingo Fence

19 Octobre 2014:

Me revoici parti sur les routes, avec mon compère Anglais (on ne change pas une équipe qui gagne), cette fois-ci pour aller visiter l'une des prouesses réalisée par l'Homme, qui se trouve à quelques encablures de Toowoomba, La barrière à dingos.

Appelée Wild Dog Fence dans le sud de l'Australie, Border Fence dans l’État du New South Wales, ou encore Barrier Fence dans l’État du Queensland (cf wiki), la barrière à dingos est la plus longue clôture construite par l'Homme au monde. Située en Australie, elle est destinée à protéger les élevages de moutons des dingos, les chiens sauvages australiens. 

La clôture parcourt ses 5 320 kilomètres en allant de Jimbour (cf photos) dans le Queensland, jusqu'à la Péninsule d'Eyre, en Australie-Méridionale. Elle protège ainsi tout le sud-est du pays des incursions du prédateur, notamment les États de Nouvelle-Galles du Sud et de Victoria.

Barrière représenté sur la carte

 Petit fait intéressant sur le trajet alors que nous longeons une route plutôt déserte, avec une soleil de plomb, nous croisons un Australien qui fait apparemment du stop, avec un backpack sur le dos, étrange. Nous décidons alors de nous arrêter pour le prendre pendant quelques kilomètres le temps d'une conversation, un vrai baroudeur.

88!!! le chiffre le plus important pour un backpacker

Un article qui va être très court mais qui a son importance!

En ce 11 Octobre 2014, j'ai ENFIN (et c'est le cas de le dire) réalisé les 88 jours de travail nécessaire pour pouvoir renouveler mon visa pour une seconde année. 

L'une des conditions sine que none étant de travailler un minimum de 88 jours dans des régions dites agricoles (150 km des métropoles), dans un secteur lui aussi agricole, c'est donc chose faite.

Mais pour m'assurer le coup, je vais attendre quelques jours de plus pour présenter mon dossier, on n'est jamais trop prudent!! 

Road Trip à Noosa Partie 2 - Everglades et Noosa Heads

Le week-end Kayaking touche à sa fin et après une modification d'emploi du temps de dernière minute (en gros mon pote Anglais m'a convaincu de rester un soir de plus et de ne pas aller au boulot), nous décidons de rejoindre Noosa Heads pour aller faire la fête et profiter de la partie la plus animé de la ville.

Nous faisons alors un saut au YHA Noosa pour booker une nuit.
Par chance il y a de la dispo et nous dégotons une chambre de 16 lits pour pas trop cher (seulement 4/5 lits seront occupés ce soir là)

 

 

Une fois la nuit bookée direction le centre ville, et la plage principale.
Il fait chaud, il y a du monde, bref, la saison estivale fait doucement sa place.
Nous décidons d'enquiller vers le National Park de Noosa pour un sentier de marche (encore un). Une très jolie marche le long de la côte pacifique, avec des spots à couper le souffle, voici un petit florilège:

Après cette journée riche en sport, il est temps pour notre organisme fatigué de se régénérer, par chance l'hostel possède un bar, ni une ni deux, nous commandons notre première bière, puis seconde, puis... enfin vous connaissez la suite.
Nous sommes à la même table qu'une Anglaise, un Allemand et un Coréen qui eux aussi restent pour la nuit.
Nous faisons connaissance, partageons nos expériences sur l'Australie, nos espoirs, nos doutes, et nos objectifs. 
Un moment toujours intéressant à vivre, et propre à l'Australie.
Le discours peut être teinté d'espoir, mais des fois peut effrayer (suivant le parcours des gens).

Il est pas loin de 2h du matin, le houblon, les coups de soleil et la fatigue nous rappellent qu'il est temps pour nous d'aller rejoindre notre chambre, histoire d'en garder encore sous la pédale pour le lendemain, nous tirons alors notre révérence.

Le lundi matin, nous décidons de nous lever assez tôt pour pouvoir profiter des rues marchandes, mais aussi d'un petit déjeuner en ville.
Le restaurant est situé sur Hasting, la rue principale de Noosa Heads.
Il semble de bonne facture, belle déco, du monde...mais pas une référence en terme de goût, un petit déjeuner fade, plastique et cher, bref à oublier.


Après une partie de la matinée et un début de journée à flâner dans la rue piétonne, nous décidons de reprendre la route direction Toowoomba.

En bref, un week-end riche et complèt en émotions, rencontres, et lieux visités, qui mérite d’être vécu! Je recommande vivement cette petite station balnéaire.

Road Trip à Noosa Partie 1 - Les Everglades

Nous sommes le Samedi 4 octobre 2014:

Aujourd'hui, je pars en road trip avec un de mes potes Anglais en direction de Noosa.

Noosa, pour info, est une petite station balnéaire située à 136km au Nord de Brisbane, sur la Côte-Est Australienne, bordant ainsi l’Océan Pacifique.

De Toowoomba, 260km nous sépare de cette ville côtière.

Noosa se divise plus ou moins en 3 parties:

- Il y a Noosaville, qui comme son nom l'indique représente le cœur de Noosa même, quartier pavillonnaire bordant la Noosa River.

 - Noosa Heads, la partie la plus populaire de Noosa, c'est ici que l'on trouve les principales plages, les spots de surf ainsi que le National Park de Noosa.
Propre à chaque station balnéaire, boutiques de luxe, restaurants, hôtels font bonne figure dans cette partie de la ville, cependant l'ambiance est bien loin de Surfers Paradise (ou encore de notre Saint Tropez national), ici, c'est plutôt paisible, et familiale.

Enfin il y a les Everglades, où se situe la Noosa River, endroit plus sauvage où se mêle mangrove et océan, réputé entre autres pour ses road trip en Kayak.

Notre week-end va être essentiellement axé sur la 3ème partie de la ville puisque nous avons booké une randonnée en Kayak sur 2 jours avec une nuit en camping.

Mais avant de passer à la partie où tout va bien, celle où vous ramez aisément sur les flots, il faut les faire les 260km de route.
Alors certes en France, ce n'est pas quelque chose d'effrayant, mais en Australie, l’expérience me dit que l'on n'est jamais à l'abri de rien.

A hauteur de Brisbane, alors que nous pensions rallier Noosa assez rapidement, voilà que nous perçons le réservoir d'essence de la voiture de mon pote.
L'aiguille qui descend trop rapidement, l'odeur d'essence, et surtout le petit filet qui coule derrière la voiture nous laissant que très peu d'espoir. Pas drôle sur le moment, surtout qu'à l'heure où nous avons percé le réservoir, aucun garage ou station n’était apte à nous dépanner (6h30).

Nous avons donc prié pour que la voiture tienne le coup jusqu'au bout; le petit stress du matin.
Comme un malheur n'arrive jamais seul, quelques kilomètres après, alors que vraisemblablement nous devions arriver sains et saufs, et ce même avec le trou dans le réservoir, nous nous prenons un projectile sur le pare-brise qui fait un petit trou, comme si quelqu'un nous avait envoyé le mauvais œil, manquait plus que le pare-brise pète, et c’était la totale.

Pas moyen de nous laisser abattre, nous étions déterminé à le faire ce road trip, rien ne pouvait nous stopper.

Arrivés à quelques kilomètres du point de rendez-vous, nous trouvons la seule station essence du coin ouverte, (une chance!), nous faisons le plein, et nous tentons de colmater le trou comme nous le pouvons.
Il s'occupe de l'essence, pendant que j'essaie de colmater, un bordel, je pue l'essence, j'en ai de partout...pas top pour commencer la journée.
Nous finirons par colmater le trou avec une vis...
méthode D, certes, mais qui marche!

Nous voilà enfin prêt à reprendre la route et nous rendre sur place.


Arrivés sur les lieux, nous chargeons tout le matériel auquel nous avons droit dans le pickup des guides, puis nous les suivons sur quelques kilomètres.

Sur place, dernières consignes de sécurité avant d’être lâché dans la nature pour 2 jours en plein milieu des Everglades.

Ça y est c'est parti, nous voila enfin dans notre Canoé.
Le départ s'effectue depuis un lac, la première consigne que nous avons est que nous nous situons à 45 minutes du centre d'information, premier point que nous devons rejoindre avant d'enquiller sur le bras de rivière.

J'ai déjà eu l'occasion de faire du Kayak en France, pour mon pote, il s'agit d'une toute autre histoire, du coup les premières heures de Kayak semblent être pour lui une torture plus qu'autre chose.

Nous sommes sur un kayak bi-place, assez grand, ce qui nous permet de charger pas mal de provisions pour notre week-end.


La première partie du parcours nous amène sur une portion ou il y a très peu d'eau par endroit en cette période, nous obligeant alors à marcher.

Nous en profitons donc pour faire un stop, sur un petit îlot, on sort les sandwichs, et le Bundaberg (rhum locale), autant ne pas se laisser abattre!

Nous reprenons ensuite la route en direction de ce fameux centre d'information:

Le temps d'une pause toilette, et d'un petit petit repérage avant de retourner pagayer.

Le paysage en vaut vraiment la peine.

  

 Très apaisant, mais à la fois quelque peu inquiétant, quand nous passons dans des endroits un peu boisés, nous sommes toujours là à nous poser la question de la présence ou non de crocodiles.
Il se trouve par ailleurs qu'il n'y a plus de crocodile dans cette rivière depuis quelques années, mais qu'il y aurait, en des temps humide la possible présence de requins bouledogues... je ne sais pas si c'est forcément plus rassurant.

Après quelques heures de kayaking, nous voilà sur le point de campement.
Au beau milieu de la jungle.
Ici pas électricité, pas de douche, pas d'eau potable. Une vrai aventure.
Aucun feu toléré (en faisant un feux de camp nous étions à deux doigts de nous faire aligner par les Rangers....comme quoi boire beaucoup, permets aussi de pisser sur le feu sur commande pour éviter tout problème).

Nous dormons dans une tente deux places que nous avons montés dans le noir.
Nos amis reptiles sont nos voisins, difficile alors d'imaginer se lever pendant la nuit en cas d'envie pressante. 

Voici notre pote de campement:

 

Le lendemain, dimanche, le réveil est un peu difficile, passé un certain âge, nos vieux os ne nous font plus de cadeau quand on passe une nuit à même le sol.
Le temps de se déplier comme on peut, et nous reprenons le canoé.

Le plan est simple aujourd'hui, du sport, du sport et rien que du sport.
Nous avons un peu plus de 10km de Kayak pour rejoindre un spot, d'ici, un sentier de marche de 12km (6km allez/retour) pour arriver sur un désert surplombant les Everglades d'un côté, et l’Océan Pacifique de l'autre.
Autant dire, un spot assez unique.

Viens alors le temps du retour, pour arriver à temps, nous avons un bon 15/20km retour à parcourir pour arriver au point de départ.
Ayant tous deux pris le rythme, nous tâchons d'effectuer ce retour assez rapidement pour profiter des sensations de "glisse", et c'est je dois l'avouer assez grisant, quand le canoé prend de la vitesse.

Un dimanche qui se termine de belle manière, mais le week-end n'est quant à lui, pas encore terminé.