Les jours s’enchaînent au rythme paisible de Melbourne.
Une routine s'installe, mais pas dans le sens que je voudrais.
Je suis toujours à la recherche du Graal, ce fameux job qui pourrait me sortir de ce stress permanent et redonner un peu de couleurs à mon compte en banque.
Il n'y a rien de plus usant que de devoir rechercher du boulot en permanence.
Comme une impression que l'Australie ne me veut pas.
Je me pose beaucoup de questions, j'ai un bon niveau d'Anglais, j'ai des expériences solides sur différents domaines, je ne comprends pas.
Peut-être que je ne m'y prends pas bien dans mes recherches, autour de moi, les plus fraîchement arrivés trouvent un job les uns après les autres, cela devient agaçant.
Mon rythme oscille alors entre recherches incessantes dès le matin et une bonne partie de l’après-midi, puis de temps à
autre, direction la plage pour m’aérer l'esprit, St Kilda ma seconde maison après le YHA.
L'ambiance est proche de ce que j'attends de l'Australie, le coin a également beaucoup de charme, et étant très proche de la ville, c'est le compromis idéal.
Le problème est que, forcément, nous sommes des millions à rechercher un job dans ce quartier, le succès se paie toujours au prix fort!
Même les mouches aiment cet endroit c'est dire.
Vous savez ces agréables petites bestioles très civilisées sur le continent mais totalement "fucked up" ici.
Si vous êtes chanceux d'ailleurs, elles n’hésiteront pas à vous suivre jusqu’à votre domicile; j'ai fait la rencontre d'une d'entre elles qui a pris le tramway avec moi et m'a collée pendant bien vingt minutes, dingue!
Mes recherches m'apportent quelques espoirs, sans pour autant se concrétiser. J'ai même passé un entretien dans un bar entre 2 shots de tequilas, ce qui était quand même assez cocasse! ...En même temps, j’étais dans un bar de motards, je crois qu'il n'y aurait pas eu d'autres alternatives pour attirer l'attention du patron que de s'enfiler quelques shots et de parler business ensuite.
Ne me laissant pas abattre je n'oublie pas de profiter de mes soirées comme il se doit, après tout, je vis dans une auberge de jeunesse.
Généralement une soirée typique de "Backpacker" se déroule autour d'un jeu de cartes, et d'un cubis de Goon.
Alors le "Goon" qu'est ce que c'est?
Littéralement "piquette", le Goon est un cubi de vin (rouge/rose/blanc) de 4.5L (soit 1 Gallon) à très faible coût ($9-$17) et aussi de piètre qualité.
A l'origine, ce type de vin était utilisé pour cuisiner, mais le coût de la vie en Australie étant relativement excessif, spécialement pour nous autres pauvres Français, le Goon devient alors l'alcool par excellence pour finir bourré à des prix raisonnables.
Mais pour vous donner un aperçu, jeunes fougueux que nous sommes, ce que nous ingérons quand nous buvons du Goon n'est ni plus ni moins que l’équivalent de la Villageoise en France...c'est presque tout aussi moche de le dire que d'en boire.
Les restrictions en terme de conservation des aliments et surtout de la boisson étant un peu particulières en Australie, le Goon est victime de nombreuses controverses quant à sa composition, on parle alors de restes de poissons, d’œufs, de lait...autant d’ingrédients qui seraient susceptible d'en faire fuir plus d'un, et bien non en fait.
Alors attention, si vous y allez un peu fort sur le cubi (parlons clairement si vous vous descendez le cubi à vous seul) c'est le mal de tête assuré le lendemain, aussi appelé "Hangover" en Anglais.
Personnellement je n'ai pas eu besoin d'en boire autant, le mal de tête a été pour ma part casi automatique après chaque biture avec ce doux breuvage, comme certains autres produits Australiens: PLUS JAMAIS!!!
Nous sommes fin janvier, la ville vit au rythme de l'OPEN d'Australie, cette compétition majeure dans le monde du Tennis. Aussi des grands écrans sont dispersés dans la ville, et dans tous les bars et hostels backpackers nous avons le droit à la diffusion des matchs. A la différence de certaines villes, on sent qu'à Melbourne, le sport tiens une place très importante!
On sent l'effervescence, il y a de la vie dans cette ville!
En faisant le tour des rues, il y a toujours un spectacle de "street art" ou une simple performance.
Je me rappel de ce jour du 31 Janvier 2014, Une femme très âgée, entre 80-90 ans je
dirais, en train de nous pondre un récital en plein Melbourne, sur son
piano relié à un petit ampli, directement branché sur une batterie,ici malgré l'âge, les doigts rongés par l'arthrose, je dis respect et
je m'incline!
le talent, la force et le courage quelle leçon de vie!
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